84 % des Singapouriens vivent en HDB

C'est comme si on nous disait que 84 % des Français vivaient en HLM. Les HDB (pour Housing Development Board) sont les logements construits et gérés par l'Etat, dont la plus grande majorité des habitants est propriétaire. Des habitations horizontales, des bidonvilles des kampongs de 1960, Singapour est passé aux habitations verticales des HDB, d'agréables ensembles d'immeubles, plus que vivables, qui occupent des grandes zones de l'île. C'est propre, organisé, sûr, pratique (on y trouve des commerces, des restaurants, des parcs...). On peut être propriétaire d'une voiture payée 200.00 S$ (100;000€) et habiter un appartemetn F4 de 100 m² payé le même prix. Les Mercedes et Toyota de luxe ne manquent pas dans les HDB.

Les 16% des habitants qui n'habitent pas les HDB, vivent en condominium ou dans des villas luxueuses. 

Lorsque les quartiers chinois insalubres, au mieux composés de maisons accolées, à 2 niveaux, ont été rasés, et les habitants relogés dans des appartements où ils découvraient des salles de bain et des toilettes, il a fallu les éduquer. Il fallait changer certaines habitudes... Dans leur kampong, les murs servaient naturellement d'urinoirs pour les Chinois qui ne voyaient pas de solution plus pratique. Le gouvernement a alors trouvé un moyen radical pour "éduquer" ces hommes qui, n'ayant plus de mur à arroser, avaient fini par trouver pratique d'arroser, ni vu ni connu, les parois de l'ascenseur. (Ces ascenseurs qui avaient et ont encore, pour certains, la particularité de ne desservir qu'un étage sur deux). Il finit par faire installer des détecteurs qui déclenchentent une alarme et bloquent l'ascenseur et son passager. L'arroseur avait droit à une amende de 500S$, proche d'un mois de salaire pour certains. De plus, sa photo, prise dans l'ascenseur, pouvait figurer dans un article DU journal, suprême honte. Ce fut très dissuasif ou persuasif, comme vous voulez. C'est là une particularité bien asiatique, de jouer sur l'amour-propre. C'est bien connu, même s'il est grand joueur, l'Asiatique a horreur de perdre la face.   

Il ne reste plus aujourd'hui que quelques rares affiches dans les ascenseurs quir rappellent l'interdiction d'uriner en ces lieux publics. Il y a bien longtemps qu'une amende n'a pas été donnée pour cette raison.

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Aujourd'hui une autre bataille a lieu, plus en Malaisie qu'à Singapour, pour faire admettre le bon usage des cuvettes des toilettes publiques ... Cela concerne plus les femmes que les hommes. Le remplacement des toilettes à la turque par des cuvettes n'a fait que rehausser la position de l'usager : on escalade la cuvette et l'on se retrouve dans la situation d'avant... D'où, en Malaisie, une campagne illustrée de la manière suivante, qui montre comment l'abattant de la cuvette peut être sali ... et le risque de glisser dans la cuvette... :

                    

   Voilà comment le modernisme s'impose.